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Heinz Guderian
Heinz Guderian est né le 17 juin 1888 à Kulm en Pologne. En 1913, il épouse Margarete Goerne avec laquelle il a deux fils. Il est issu d’une vieille famille militaire prussienne dans laquelle son père Friedrich Guderian (18581914) était général. De 1901 à 1907, il est étudiant dans plusieurs écoles militaires, notamment celle de Metz, alors première place forte du Reich. Il en sort avec le grade de sous-lieutenant. Il est affecté le 27 janvier 1908 au 10e bataillon de chasseurs de Hanovre, en garnison à Bitche qui était commandé par son père. Il reste à Bitche jusqu'en octobre 1909, date à laquelle son bataillon regagne sa garnison d'origine à Goslar. En 1911, il est transféré dans le troisième bataillon de télégraphie du même régiment.
Il participe aux deux guerres mondiales. Il est l'un des créateurs des Panzer, appliquant la doctrine de la guerre éclair (Blitzkrieg) pour les chars d’assaut lors de la bataille de France et de l'invasion de l'URSS. Il participe à la mise au point du plan d'attaque de la France d'après une idée initiale du " Generalfeldmarschall " Erich von Manstein. Il défend l'idée qu'il faut utiliser le maximum de blindés pour percer les lignes ennemies. Heinz Guderian fut général dans l’armée allemande.
Il commande le " XIXe corps d'armée " en tête de l’effort principal lors de la Percée de Sedan durant la campagne de France (" Fall Gelb ") et à ce titre s'empare, malgré les ordres d'arrêt de ses supérieurs, d'Amiens, de Boulogne sur Mer et de Calais. Il est stoppé, sur ordre d'Adolf Hitler dans sa marche vers Dunkerque. Quelques jours plus tard, il contribue à l'encerclement des unités françaises de la Ligne Maginot en menant ses troupes jusqu'à la frontière suisse.
Tombé en disgrâce après son échec lors de la bataille de Moscou à la fin 1941, il est rappelé comme inspecteur des blindés en 1943 puis comme responsable du front de l'Est de juillet 1944 à mars 1945.
Heinz Guderian supervise donc les opérations du front de l'Est à partir de la fin de l'été 1944. Son état-major est situé à Zossen. Chef de " L’Oberkommando des Heeres " (OKH ou commandement suprême de la Heer, l'armée de terre de la Wehrmacht), il doit composer avec les demandes de " L’Oberkommando der Wehrmacht " (OKW ou commandement suprême des forces armées allemandes de 1938 à 1945, en charge du front occidental) et défendre le point de vue des commandants d'unités engagées sur le front de l'Est, ravalé dans la perspective de la préparation de l'offensive des Ardennes à une place secondaire dans les approvisionnements. Pour pallier cet état de fait, il propose en vain, plusieurs fois durant l'automne, l'évacuation d'un certain nombre de territoires occupés par la " Wehrmacht ", ce qui aurait pour effet un raccourcissement du front et des lignes de communication. En échange, il obtient en janvier 1945, le renfort de quatre divisions, en échange d'un affaiblissement du front devant Varsovie, les unités prélevées étant dirigées sur la Hongrie.
S'il doit composer avec les demandes du front occidental, les unités qu'il dirige sont encore en mesure d'infliger, peu de temps après sa prise de commandement, un coup d'arrêt devant Varsovie à l'offensive soviétique. De plus, à l'automne, il coordonne la défense victorieuse de la Prusse-Orientale, face à une première tentative d'invasion soviétique.
À partir du déclenchement de l'offensive Vistule-Oder, ses relations avec Adolf Hitler deviennent houleuses, ce dernier opérant, contre toute raison, des changements de commandement. Heinz Guderian interprète cela comme une méfiance exagérée d’Adolf Hitler à l'égard du commandement. Pour défendre Berlin, directement menacée, Heinz Guderian improvise la concentration de toutes les unités disponibles sur l'Oder, dans le cadre d'un groupe d'armées Vistule confié, contre le souhait du chef de " l'OKH ", à Heinrich Himmler, flanqué, après un échange violent avec Adolf Hitler, du Major Walther Wenck.
La défaite allemande se profile au début 1945 et Heinz Guderian se rapproche, en mars 1945, d’Heinrich Himmler, qui a des liens avec des diplomates de pays neutres, pour lui suggérer de parvenir à un accord avec les Américains et les alliés occidentaux. De plus, s'opposant de plus en plus à Führer, il part en congé, à la demande d’Adolf Hitler, le 28 mars 1945, à cause de l'échec de la contre-offensive contre la tête de pont de Küstrin. Heinz Guderian est fait prisonnier par les Américains le 10 mai 1945 et libéré le 17 juin 1948, malgré les protestations des gouvernements soviétique et polonais. Lors du procès de Nuremberg, il n'est pas reconnu coupable de crimes de guerre, ses actions ayant été jugées cohérentes de la part d'un soldat professionnel. Heinz Guderian meurt le 14 mai 1954 à Schwangau en Bavière.
Son fils Heinz Günther Guderian né le 23 août 1914 avait le grade d’officier de la " Wehrmacht " puis après la guerre, officier, Major Général et Inspecteur des troupes blindées de la " Bundeswehr " et de " l'OTAN ". Il prend sa retraite en 1974. Heinz Günther Guderian est décédé le 25 septembre 2004.
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