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Josep Sepp Dietrich

De père hôtelier, Dietrich est destiné par sa famille à une carrière dans la restauration mais il s’y refuse et s'engage, en 1911, au " 4e régiment royal bavarois d'artillerie " à " Augsbourg ".

En 1914, il part sur le front avec le " 6e régiment royal bavarois d'artillerie " et demande à être muté au " 8e régiment " puis ensuite " au 13e bataillon bavarois de blindés d'assaut " et finit la Première Guerre mondiale comme adjudant avec les " Croix de fer " de 1re et 2e classe et " l'insigne d'argent des blindés ". Démobilisé, il rejoint les " corps francs ". Avec le " Freikorps Oberland ", il combat les Polonais en " Haute-Silésie " en 1920, comme Kurt Daluege, le futur commandant de " l'Ordnungspolizei ".

Rendu à la vie civile, il fait divers métiers mais reste membre du " Freikorps Oberland ", et participe à la conversion de ce corps en " Bund " (ligue). Sans être totalement au Parti National Socialiste, il participe à la tentative de putsch du 9 novembre 1923. Pour Adolf Hitler, il fait partie du cercle restreint des " Kampfgenossen " ou " camarades de combat ".

Il adhère au Parti National Socialiste en 1926. Son ascension au sein de la SS est très rapide : le 1er août 1928, il est " Sturmbannführer ". En 1929, il devient " Standartenführer " et responsable de la " SS bavaroise ", puis " Oberführer " en 1930, année où il est élu député de Bavière au " Reichstag ", tout en étant garde du corps de Adolf Hitler. En 1931, il est promu " Brigadeführer ". En 1932, il prend le commandement du " SS Begleit-Kommando Der Führer ", la garde rapprochée d'Adolf Hitler, et est nommé " Gruppenführer ". Après la nomination d'Adolf Hitler comme chancelier du Reich en 1933, il reçoit l'ordre de former une troupe militarisée, le " SS Stabwache " ou " garde SS d'état-major ", chargé de la protection de la chancellerie et embryon de la future " Waffen SS ". L'unité prend le nom de " Leibstandarte SS Adolf Hitler ".

Le 30 juin 1934, il participe à " Bad Wiessee " à la Nuit des Longs Couteaux à la tête de la " Leibstandarte ". Il commande personnellement les pelotons d'exécution à Berlin et envoie à Reinhard Heydrich une partie des assassins. Il devient " Obergruppenführer " le 1er juillet 1934. Le 7 mars 1936, la " Leibstandarte " est à la tête des troupes qui entrent en « Rhénanie » et, en 1938, elle prend part à l'Anschluss. La " Leibstandarte " est ensuite intégrée au " XVIe corps d'armée blindé " du Général Heinz Guderian.

À l'entrée en guerre, le 1er septembre 1939, la " Leibstandarte " entre en Pologne, et Josep Sepp Dietrich y gagne à nouveau les Croix de fer de 2e et 1re classe. En juin 1940, cette division participe à l'invasion des Pays-Bas, de la Belgique et de la France. Durant ces campagnes, la " Leibstandarte " fait très peu de prisonniers. Il est toujours à l'avant de ses troupes, faisant le coup de feu comme un soldat et reçoit la Croix de chevalier de la Croix de Fer le 4 juillet 1940. Il séjourne ensuite à " Metz " à partir d'août 1940, où il reconstitue les forces de la 1re division. Le 7 septembre 1940, il reçoit le " Reichsführer SS " Heinrich Himmler à Metz, au fort de " Plappeville ". Le 26 décembre 1940, lui et ses officiers reçoivent la visite informelle du chancelier Adolf Hitler à Metz, prouvant une fois encore l'attachement du Führer pour cette unité d'élite. En février 1941, il prend la direction des Balkans et combat en Yougoslavie à partir du 6 avril 1941, en Russie dès le 22 juin 1941. Le 1er janvier 1942, il reçoit les feuilles de chêne et le 14 mars 1943, il reçoit les épées.

Il quitte le commandement de la " Leibstandarte ", confié à  " l’Oberführer " puis " Brigadeführer " Theodor Wisch, pour celui du " 1er SS-Panzerkorps " qui comprend : la " Leibstandarte ", la « 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend », la « 2e Panzerdivision de la Wehrmacht » et la " 17e Division SS Götz Von Berlichingen ". Affecté de nouveau sur le front de l'ouest, il participe à la bataille de Normandie dans la plaine de Caen, face aux Britanniques de Montgomery. Là, il passe le plus clair de son temps en première ligne, laissant son chef d'état-major s'occuper de la gestion tactique. Le 1er août 1944, il est nommé " Oberstgruppenführer ", équivalent au grade de " Generaloberst " dans la " Wehrmacht ". Le 8 août 1944, il ajoute les brillants à sa Croix de chevalier.

Après la défaite en Normandie, il est chargé de constituer une grande réserve blindée derrière la ligne " Siegfried " et ce sera la " 6e Panzer Armée ", futur fer de lance allemand dans la bataille des Ardennes ou il a notamment sous ses ordres le " Kampfgruppe " Joachim Peiper. Fin janvier 1945, il reçoit l'ordre de retourner sur le front de l'Est, en Hongrie, contre les Roumains, où il lance une offensive entre les lacs " Balaton " et " Velencze " pour dégager les troupes allemandes encerclées par les Soviétiques et les Roumains dans Budapest. L'offensive est un échec et il décide de faire reculer ses troupes plutôt que de les voir anéanties. Par la suite, le commandant de la " 6e Panzer armée " défend Vienne, mais doit reculer devant l'avance soviétique.

Il est fait prisonnier le 11 mai 1945 et est condamné en 1946 à la prison à perpétuité par le tribunal militaire international de Dachau. Suite à la remise en cause de certaines phases de l'instruction, le général américain Lucius Clay réduit sa peine à vingt ans. Libéré en 1956, en pleine guerre froide, il est arrêté par les autorités allemandes et condamné à dix-neuf mois de prison en 1957 pour sa participation à la Nuit des Longs Couteaux.

Définitivement relâché en 1959, sans demandes d'extradition de l'URSS et de la Roumanie, Josep Sepp Dietrich meurt le 21 avril 1966 à Ludwigsburg, âgé de 74 ans.



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