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La Défense Passive
La Défense passive est une structure civile qui a vu le jour au début des années 30. Elle est préparée, mise en oeuvre et combinée sur le plan national par le ministre de l‘Intérieur, assistée de la Commission supérieure de Défense passive. Cette organisation vise la protection de la population en cas de guerre. Son rôle est de diminuer les pertes en vies humaines, restreindre les dégâts causés par les bombardements, faire face aux engins explosifs incendiaires ou toxiques et mettre en place à cette occasion des services opérants et des aménagements pour protéger et soutenir l’ensemble des citoyens.
La Défense passive est constituée de multiples ramifications telles que le service incendie, le service sanitaire, le service de police, le service de protection contre les gaz, le service de déblaiement. Généralement, des instructions sont fournies aux maires par le biais de circulaires ou par l'intermédiaire de prospectus et de document. Certains prospectus sont réalisés pour aider par exemple la population dans la reconnaissance d’engins de destruction ou plus précisément développés pour les membres des brigades passives dans le désamorçage des bombes.
La direction de la Défense Passive vérifie et donne son accord pour la mise en place des différents types d'abris pour la population civile. Toutefois, les autorisations ne sont remises que sous des conditions qui garantissent une protection absolue de la population sous abris. Les membres de la Défense Passive doivent être formellement identifiés de la population. Un inventaire des membres la constituant est conçu et affiché de façon à permettre la bonne marche des secours lors de sinistres ou bombardements.
A Dieppe, l’organisation de la défense passive se présentera géographiquement sur une division de la ville en 4 secteurs distincts et 2 sous-secteurs et sera constituée de 6 branches caractéristiques (Alerte et de l’extinction des feux, défense contre le gaz, l’incendie, la police, la protection sanitaire). A l’approche de la guerre, vers 1939, la structure se réorganise en 8 services et se décompose dorénavant sous les dénominations suivantes : service de la sécurité locale, service de Police, service d’Incendie, service des Abris et tranchées, transports, nettoiement, eaux et Assainissement, service de la dispersion, service sanitaire et vétérinaire, service de la Détection et service Z, service de la désinfection. Durant la guerre, elle s’affère dans l’aménagement des caves, construit des abris, installe des postes de secours dans la ville et met en place l’hôpital sous la falaise de Dieppe.