Mon père, tant aimé et toujours regretté, en m'inculquant
l'amour des antiquités, m'a appris, non seulement à voir la
joliesse des objets, à apprécier le galbe d'une commode,
mais aussi et surtout, à deviner ou imaginer leur trajet
dans le temps passé, les dates approximatives de leur achat,
leur trajectoire parmi des générations, leurs pérégrinations
dans les familles colmatées par l'amour ou déchirées par
l'envie, que de secrets enfouis, dans un vase ou une armoire
! De ma petite enfance, jusqu'à sa mort, je l'ai vu acquérir
ainsi bibelots et tableaux.
Devenue l'épouse morose
d'un médecin de campagne, j'ai empli une grande maison qui
ne demandait qu'à se réveiller, avec ces arrivées régulières
d'objets variés.
Mais, en 1967, les pièces saturées,
l'idée m'est venue d'aider ceux qui n'avaient pas le temps
de fouiner. C'est ainsi que j'ai ouvert la Cage aux
Rossignols. Je m'y suis créé des souvenirs pour le reste de
ma vie.
- Ouvrage de dimensions 20,5 cm par 15 cm,
- 373 pages,
- Couverture souple illustrée,
- Impression Bertout - Luneray - Seine-Maritime.
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i 80 ans mais flotte une odeur de
sapin. |