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Georges Marchand

Georges Marchand est né à Dieppe le 24 avril 1876. Fils ainé d'une famille constituée de 10 frères et soeurs, il devint orphelin de bonne heure et eut à sa charge l’ensemble de la famille. Il est le fils d'Edmond Marchand qui exploitait un fond de commerce au n°174 grande rue à Dieppe en qualité de papetier relieur.

De sa propre initiative, il modernisa l'atelier de reliure du magasin familial et inventa un système permettant de réaliser les reliures avec un cout de revient plus avantageux. Il décida ensuite de faire construire un atelier photographique à l’étage du magasin situé au n°174 grande rue et se lança dans l’aventure photographique. Il fut l’un des premiers à utiliser la phototypographie pour réaliser de nombreuses cartes postales dont les clichés mémorables reflètent Dieppe et sa région qu’il parcourait avec un âne pour transporter son matériel.

A. Bettembos fut le successeur de la famille " Marchand " lorsque ceux-ci décidèrent de vendre le magasin familial. Cette carte postale publicitaire montre fièrement le magasin du n°174 grande rue tenu par la famille " Bettembos " qui sera reprit des années plus tard par la famille " Vidière ".

 A cette époque, une des cartes postales la plus mémorable fut sans nul doute celle du " phare de Dieppe un jour de tempête " qui fut tirée à plus de 100 000 exemplaires.

Georges Marchand réalisa ce cliché à l’aide d’un appareil photographique de sa fabrication pour pouvoir affronter les vagues et l’orage.

Précurseur, il réalisa toute une série de clichés des premiers bolides concourant sur différents circuits comme celui du circuit de Dieppe.

On y retrouvait les marques de l’époque à savoir " Renault ", " Peugeot ", " Fiat ", " Panhard ", " Opel ", " Arrol Johnston ", " Dion Bouton ",
" Sunbean ", " Cote ", " Italia ", " Voisin ",
" Clement ", " Daimier ", " Benz ", " Mercedes ",
" Isotta Fraschini ", " Singer ", " Léon Bollée "
et bien d’autres encore.

Marié à l’âge de 30 ans avec Angèle Lanchon, dont il eut sept enfants, il dut se résigner à quitté l’habitation et le magasin du 174 grande rue, devenu trop petit et acheta la propriété de la Baronne " Travaux " au n°23 bis rue du Faubourg de la Barre et créa ainsi l’allée " Trianon ".

Il décida de suivre des cours par correspondance par l'école Eyroles, spécialisée dans les  travaux publics ce qui lui permis ultérieurement de réaliser lui-même les multiples plans de ces propres maisons qu’il construisit à l’aide de machine de sa conception avec lesquelles il conçut des sortes d'agglomérés de ciment coulés. La première guerre mondiale arriva et ses projets furent bouleversés. Comme il ne fut pas mobilisé en raison de sa famille nombreuse, il reprit la profession de photographe et exécuta le portrait des Tommies qui s'étaient installés à Janval dans la briqueterie Legros. Il ouvrit ensuite un studio de photographie d’art et de portraits dans l’atelier de la rue " Trianon " ou de nombreux dieppois vinrent se faire " tirer le portrait ".

La première guerre mondiale terminée, Georges Marchand loua la carrière de la rue Montigny (Laboratoires de la Biomarine), et fabriqua du carbonate de chaux pour les verreries et du blanc d'Espagne. En 1924, il acheta le « bois de Pimont », coin de verdure situé en Seine-Maritime près des communes de Tourville-la-Chapelle et Intraville, où il aimait y réunir sa famille, ses enfants  et petits-enfants. Il se lança comme exploitant forestier et continua cette activité jusqu'après la seconde guerre mondiale, époque où il se retira définitivement à Saint-Aubin-le-Cauf.

Georges Marchand était doué d'un sens artistique et d’un certain esprit d'entreprise. Ingénieux dans bien des domaines, autodidacte, il se tenait au courant des problèmes économiques ou philosophiques et avait une culture générale étendue. Il était en possession d’une importante et exceptionnelle bibliothèque comprenant de nombreux ouvrages anciens rarissimes et notamment de vieux livres ayant attrait à la médecine. Il connaissait particulièrement bien les vertus des plantes, s’intéressait avec passion à la radiesthésie ce qu’il lui permettait d’entretenir une correspondance régulière avec les spécialistes de la question.

Georges Marchand de son vrai non " Alphonse Edmond Georges Marchand ", est  décédé le 11 novembre 1964 à l’âge de 88 ans, dans sa maison de Saint-Aubin-le-Cauf en Seine Maritime,  département autrefois appelé " Seine-Inférieure ".
Il laisse un patrimoine inestimable constitué de plus de 2500 clichés de Dieppe et sa région.


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le 26 novembre 2006

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