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sentation

L'opération Jubilee

LE LANCEMENT DE L OPERATION

L'Opération Jubilee est lancée vers 10h00 le 18 aout 1942 avec l'embarquement des troupes sur les différents moyens de transports. Ce n’est plus un exercice d’entrainement, cette fois-ci, la situation est bien réelle. C’est une fois embarqués que les soldats apprendront par leurs officiers la réalité du raid. A 16 heures, tout le monde est prêt, le service météo donne le top, prochain arrêt : Dieppe.

Cette action repose dorénavant sur les épaules des troupes d'assaut de la 2e division canadienne dirigée par le général
John Hamilton Roberts, commandant des forces terrestres, du vice-marshall Trafford Leigh-Mallory, commandant des forces aériennes, de John Wyndham Hughes-Hallett, commandant des forces navales (en remplacement du contre-amiral H.T. Baillie-Grohmann), du général Andrew McNaughton, commandant en chef de l'armée canadienne, des généraux Sherwood Lett et William Wallace Southam qui commandent, eux, les 4ème et 6ème brigades canadiennes.

Convoi de péniches de débarquement en route vers Dieppe
Général
John Hamilton Roberts
L.C.P. en bois transportant
les
Fusiliers Mont-Royal

Au moment ou la flotte alliée prend la direction de Dieppe sur les côtes françaises, un groupe de bateaux allemands constitué de cinq navires escortés par trois chasseurs de sous-marins sort du port de Boulogne et prennent le chemin de Dieppe sous le commandement de l'Oberleutnant Hermann Bögel. Durant la nuit, les deux flottes se rencontrent et la bataille devient alors est inéluctable.

Vice-marshall
Trafford Leigh-Mallory
Andrew George
Latta McNaughton
Contre-amiral
H.T. Baillie-Grohmann
John Wyndham
Hughes-Hallett
Arrivé sur la côte française
Général
William Wallace Southam
Oberleutnant
Hermann Bögel
Général
Sherwood Lett
Les côtes françaises sont en vue

Les problèmes débutent avec le groupe n°5 composé de la canonnière SGB 5 dont le capitaine de frégate n’est autre que Derek Bathurst Wyburd et les 23 L.C.P. qui transportent le Commando n° 3. Le groupement de soutien, prenant du retard sur l'horaire prévu, se décide à accélérer. Les " L.C.P. " ne peuvent pas tous suivre la cadence et 8 bateaux prennent du retard, se retrouvant largement en arrière de la flotte. Les destroyers " Slazak ", unique navire polonais engagé lors du raid et Brocklesby, navire de la Royal Navy qui devaient protéger le flanc gauche du groupe n°5 sont, eux, en avance sur le groupe, et c'est la canonnière ainsi que les L.C.P. qui reçoivent les premiers coups de canon de la flottille allemande. Les L.C.P. choisissent de se disperser, le SGB 5, quant à lui, à tous ses canons démolis, ses hommes sont tués ou blessés et la chaudière du bâtiment est éclatée. Le groupe n°5, dont il manque désormais 15 L.C.P., est partiellement désorganisé. Cinq embarcations continuent cependant vers l'objectif prévu.

Derek Bathurst Wyburd
L.C.P. maintenu par son bossoir
Avant 1942
Après 1942
Insigne de la
302e division d'infanterie allemande

Il n'y a plus d'effet de surprise possible pour ce raid sur Dieppe, la 302ème division d'infanterie allemande se retrouve en état d'alerte maximum ce que l'État-Major de la force de débarquement alliée ignore totalement. Le restant de la flotte se présente donc face aux falaises de Dieppe ou 5 batailles distinctes vont se dérouler, isolément l'une de l'autre. A ce moment là, Winston Churchill et Lord Bernard Low Montgomery, se trouvent en Afrique du Nord près d'El Alamein pendant que Lord Mountbatten suit les opérations de loin.

Winston Churchill
Quatre L.C.P. près du M.L. 230
se préparent à l'assaut
Lord Montgomery
Lord Mountbatten
Dans la nuit du 19 août 1942, plus exactement à 4 h 45 du matin, l’ensemble des troupes canadiennes ainsi que deux commandos britanniques et 50 rangers américains suivis de 15 soldats " Français libres " s’apprêtent à débarquer, sur un front d’une longueur de 20 km en quatre points distincts de la côte allant des petits villages de Berneval et Puys situés sur l'est, jusqu'à Pourville-sur-Mer et Varengeville, sur l'ouest. C’est sur le port de Dieppe où sera soutenu l'effort essentiel qui démarrera une demi-heure environ après le début des hostilités. Cependant, la défense allemande est sur ses gardes...
LA DEFENSE ALLEMANDE
Devant la Manufacture des tabacs de Dieppe située sur le front de mer. Voir Plan N°1
Surveillance de la jetée ouest de Dieppe
Voir
Plan N°1
Le Walther pistole
Barrage rue de Sygogne façe à la plage
Voir
Plan N°1
La côte présente une configuration des lieux plutôt inhospitalière, bordée par des plages constituées exclusivement de galets, et dominée par des falaises aux parois verticales abruptes que l'état-major allemand a gardé par de multiples défenses telles que batteries de canons à longue portée, nids de mitrailleuses judicieusement placés, mortiers, bunkers en béton disposés précisément ainsi que diverses positions caractéristiques de tir individuels.
Grenadier allemand
Varengeville - Observation du phare d'Ailly
Grenade
allemande
Casemate sur la falaise de Puys
Des fils de fer barbelé disposés çà et là en ville obstruent les quelques vallons qui permettent d'atteindre le sommet des falaises où les allemands sont ordinairement en faction.
Mitrailleurs MG 42 en position
Soldat allemand équipé
d'un
lance-flamme
Place de la Barre. Voir Plan N°1
Dieppe - D.C.A. rue Claude Groulard
palais de justice. Voir
Plan N°1
Dieppe - Construction souterraine du Sémaphore
Voir Plan N°1
Pose de barbelés sur la jetée
ouest de
Dieppe. Voir Plan N°1
Pièce de 75 mm près de la falaise du Pollet. Voir Plan N°1
Vue frontale de la casemate
du château de
Dieppe. Voir Plan N°1
Les services médicaux de la Défense passive (hôpital et clinique du Docteur Lesieur) avaient été déplacés pour soigner les malades et les blessés, dans les Gobes des laboratoires de la Biomarine dont voici l'entrée ici. Ces services étaient ainsi plus préservés des bombardements. Les docteurs Pierre Lesieur, chirurgien, et Maurice Maillard, médecin chef de la Défense passive, y travaillaient avec les moyens du bord.
Docteur
Pierre Lesieur
Docteur
Maurice Maillard
L'hôpital souterrain de la Biomarine
Voir Plan N°1
Affiche placardée sur les murs de Dieppe à propos des abris publics
Affiche placardée sur les murs de Dieppe à concernant l'éclairage
Grenade
allemande
Poste de garde allemand à l'entrée de Dieppe
au pied du Château de Rosendal
Les aménagements intérieurs
de la
Biomarine
Salle d'opération de la Biomarine
La front de mer de Pourville-sur-Mer
Une des 6 batteries cotières de Varengeville

C'est un peu plus de 5000 hommes issus de 5 nationalités différentes qui vont se lancer dans la bataille à l'assaut de ces points stratégiques gardés par près de 1500 militaires allemands.

Granatwerfer 34
LES DIFFERENTS LIEUX D'INTERVENTION
(Plage jaune).

Au large des côtes de Berneval, 23 péniches de débarquement transportent le Commando n° 3. Malgré cela, seulement sept embarcations seulement atteignent la côte française. Les autres unités ont toutes été dispersées à la suite d'un combat avec des navires allemands faisant route sur Dieppe et dont l’existence a été signalée à deux reprises par l'Amirauté britannique au capitaine John Wyndham Hugues-Hallet, commandant les forces navales de l'opération. Celui-ci semble ne pas avoir reçu les messages. La défense allemande est donc en alerte totale et l'opération se poursuit quand même.

Environ 120 hommes et quelques Rangers américains contenus à bord de 6 péniches débarquent quant à eux à l'est de la position qu'ils doivent attaquer. Surpris, ils sont promptement cloués sur la plage par le feu des défenseurs allemands positionnés au sommet de la falaise. La lutte durera presque 5 heures au bout desquelles ils sont forcés d’abandonner et de se rendre.

La 7e péniche pour sa part dépose le major Peter Young ainsi que 3 officiers et 17 hommes à l'ouest de cette même position, précisément en face de la gorge du Val au Prêtre dans laquelle les assaillants s'engagent et grimpent le long de la falaise en s’aidant des réseaux de fil de fer barbelés ce qui leur permet ensuite d’attaquer et de neutraliser pendant plus de 2 heures la batterie côtière allemande constituée de sept canons orienté sur la mer.

Plage jaune
Boussole d'officier américain
Les falaises de Berneval
John Hugues-Hallet
Peter Young
(Plage bleue).

À quelques encablures à l'est de l'entrée du port de Dieppe, la falaise de Puys s’élève verticalement au-dessus d'une plage très étroite, barrée sur sa majorité par un mur haut d’environ 4 mètres renforcé par du fil de fer barbelé.

Les pièces d'artillerie que les Allemands ont judicieusement pointées sur l'entrée du port de Dieppe et les maisons qui bordent la falaise et la plage transformées en blockhaus consolident largement la défense côtière. Les quelques 665 hommes du Royal Regiment of Canada et du Black Watch of Canada lancés à l'assaut ne pouvaient trouver pire comme point de débarquement. La première vague d'assaut aborde le rivage avec une vingtaine de minutes de retard sur l'horaire prévu. Le jour s’est levé et la défense allemande est maintenant en état d'alerte permanente.

Plage bleue
Surveillance sur les hauteurs de Puys
Insignes du Royal Regiment of Canada
La plage de Puys en 1944
Hauteurs de Puys flanc gauche de la côte
Insignes du Black Watch of Canada
Filet de camouflage
Des tirs d'armes automatiques, des explosions d'obus et de grenades ainsi que des tirs de mortiers bloquent les hommes sur la plage. Certains de leurs camarades, à découvert sur la passerelle même de leur péniche accostée sur les galets, sont blessés ou tués avant même de fouler le sol français. Une tragédie certaine qui, en quelques minutes, réduit le bataillon à l'effectif de quelques dizaines d'hommes. Le combat continu et s'aggrave inexorablement  au fur et à mesure que débarquent les vagues d'assaut les unes derrière les autres. Vers 8h30, après 3 heures de combat, le restant du Royal Regiment of Canada dépose les armes. Néanmoins, quelques hommes, sous le commandement du Colonel Catto, ont pu dépasser la plage, escalader la falaise et s'emparer de deux habitations fortifiées. Leur retraite est malgré cela hâtivement coupée. Isolés en terrain ennemi, ils sont obligés de se rendre.
Plage orange
(Plage orange).

À l'ouest de Dieppe, Lord Lovat débarque entre Quiberville et Sainte-Marguerite-sur-Mer avec près de 160 hommes. Le commando progresse rapidement vers l'intérieur des terres le long de la Vallée de la Saâne pour prendre à revers la puissante batterie côtière de 6 canons de 150 mm qui bloque et interdit formellement l'entrée du port de Dieppe, tandis que par la Valleuse de Vastérival, Derek Mills-Roberts, adjoint de Lord Lovat, et ses 90 hommes attaquent la batterie de front. Les deux groupes attaquent à la baïonnette, neutralisent la batterie, démolissent les canons, et font demi-tour vers la plage où ils rembarquent avec leurs prisonniers. Cette opération sera la seule qui se déroula comme prévu pendant l'Opération Jubilee.

Arrivée du commando n°4 dans un écran de fumée
Le commando n°4 touche terre
Lord Lovat
Derek Mills-Roberts
Débarquement des troupes sur Varengeville
Une des 6 batteries cotière en action
Repli vers la plage après les combats
(Plage verte).

Au même instant, à Pourville-sur-Mer, le South Saskatchewan Regiment constitué de 523 hommes est déposé à terre du mauvais côté de la rivière de la Scie avec cependant mission de tenir cette plage ainsi que le petit village de Pourville-sur-Mer de façon à permettre aux 503 hommes du Queen s Own Cameron Highlanders of Canada, qui débarqueront environ 30 minutes plus tard, de faire leur jonction avec les chars du Régiment de Calgary qui doivent, quant à eux, accoster sur la plage de Dieppe, dans la perspective d'attaquer ensuite l'aéroport de Saint-Aubin et le Quartier général de la division allemande que l'État-major britannique croit avoir localisé dans le petit village d'Arques-la-Bataille.

Plage verte
Insignes du South Saskatchewan Regiment
Insignes du
Queen's Own Cameron Highlanders of Canada
Radar dans la côte de Pourville
Le South Saskatchewan Regiment, qui devait d'ailleurs s'emparer d'une station de radar campée sur la falaise et la démolir après en avoir enlevé les appareils scientifiques, échoue dans sa tentative. Les Queen s Own Cameron Highlanders of Canada, de leur côté, progressent de 1500 mètres environ à l'intérieur des terres jusqu'au village de Petit-Appeville mais se retrouvent confronté au "571e régiment d'infanterie allemand" arrivé en appui. Ils doivent indubitablement regagner la plage où ils retrouvent les hommes du Lieutenant Colonel Merritt qui couvrent leur retraite sous le feu des défenses allemandes, tandis qu'est coulée la moitié des péniches qui devaient les rembarquer.
Lieutenant Colonel Merritt
Insignes du 571ème régiment d'infanterie allemand
La fin des hostilités à Pourville-sur-Mer
(Plage blanche et rouge).
Plage blanche et rouge

L'offensive principale sur Dieppe est lancée à 5h20 par le Royal Hamilton Light Infantry dont l'effectif est de 582 hommes et par l'Essex Scottish Regiment constitué de 553 hommes. A l’instant où les embarcations approchent de la rive, des chasseurs et des bombardiers légers de la Royal Air Force et de la Royal Canadian Air Force attaquent, les avions de la Luftwaffe. Pendant ce temps, les canons de quatre destroyers de la Royal Navy bombardent sans interruption les fortifications allemandes.

Insigne
de la Royal Canadian Air Force
Scène de combats aériens sur le front de mer.
Voir
Plan N°2
Le front de mer de Dieppe en feu.
Voir
Plan N°2
Insignes du Royal Hamilton Light Infantery
La guerre fait rage au sol
Insignes de l'Essex Scottish Regiment
Cannonade depuis le large
Les salves de la défense allemande qui prennent la plage et la Promenade en enfilade sèment la mort parmi les hommes du Royal Hamilton Light Infantry qui se lancent à l'assaut, franchissent la plage sous un déluge de feu et arrivent à s’introduire dans le Casino (Voir Plan N°2) que les Allemands ont transformé en blockhaus et qui est très fermement défendu. De petits détachements progressent au-delà de la Promenade du front de mer et s’introduisent dans la ville. Le groupe que commande le capitaine Anthony Champain Hill atteint même le centre de la ville près de l'église Saint-Rémy (Voir Plan N°2) derrière les Tourelles (Voir Plan N°2). Cependant, l’isolement dont ils font part les contraints de faire demi-tour et de se retirer vers la plage (Voir Plan N°2).

Le groupe de 18 hommes dirigé par le sergent Hickson dont la tâche est de faire sauter le central téléphonique, franchissent le
Casino et le Théâtre, (Voir Plan N°2) entrent dans la ville et assaillent, au corps à corps, un point d'appui allemand dont ils éliminent les défenseurs puis parviennent à regagner la plage.

Insignes de la Royal Air Force

Sur la falaise d'amont de Dieppe. Voir Plan N°2
Les canadiens débarquent sur la plage.
Voir
Plan N°2
Insignes de la Royal Canadian Air Force
Anthony Champain Hill
Un soldat alllemand gagne le Casino.
Voir
Plan N°2
Insignes de la Royal Navy
Hickson
Le front de mer en fumée.
Voir
Plan N°2
Les barbelés cernent le front de mer.
Voir
Plan N°2
Soldat "Fusiliers Mont-Royal"
A l'est de celui-ci, les troupes de l'Essex Scottish Regiment tente à maintes reprises de franchir le mur qui le sépare de la Promenade sans toutefois y arriver car le feu de l'ennemi est intense. Seul le groupe du sergent-major Cornélius Stapleton parvient à ouvrir une trouée dans les barbelés, à franchir le terre-plein de la Promenade et à progresser d’habitation en habitation vers le port.

Les 9 chars du Régiment de Calgary qui devaient soutenir l'assaut de la première vague ont été débarqués avec 15 minutes de retard et par erreur sur l'ouest de la plage. L'infanterie est donc privée d'appui-feu et l'effet de surprise que cela devait provoquer est manifestement perdu.

Au total, 29 chars ont été débarqués durant l'Opération Jubilee. La moitié de ces pièces d’artillerie seulement atteignent la Promenade sans pouvoir parvenir à atteindre le coeur de la ville. Depuis le début de la  bataille, le major-général John Hamilton Roberts, commandant en chef des opérations terrestres, ne reçoit à bord du destroyer H.S.M. Calpe de la Royal Navy, que des renseignements partiels et, en conséquence, erronés sur ce qui se déroule réellement à terre car les moyens de transmission de la majorité des unités au combat sont détruits ou détériorés. Il pense cependant que l'Essex Scottish Regiment a pu s’introduire dans la ville, alors qu'il ne s'agit véritablement que du petit groupe de Cornélius Stapleton. Afin d'exploiter la situation qu'il pense encore propice, il décide de faire débarquer les 584 hommes des Fusiliers Mont-Royal. Cette décision ne fait que multiplier les pertes en vies humaines.

A 7 heures, soit 1H40 après le premier assaut sur la plage (Voir Plan N°2) de Dieppe, à bord de 26 vedettes, les Fusiliers Mont-Royal avancent sous un feu impitoyable. À leur tête, le lieutenant-colonel Dollard Ménard, blessé dès l'accostage, débarque avec ses hommes qui sont promptement cloués sur la plage.
Sergent-major
Cornélius Stapleton
Pièces d'artillerie en attente de débarquement
Colonel
Dollard Ménard
Insignes du Régiment de Calgary
Pièces d'artillerie à demi immergée
Insignes des Fusilliers Mont Royal
Chars immobilisés sur les galets. Voir Plan N°2
Seuls quelques soldats, commandés par le sergent-major Lucien Dumais, parviennent à pénétrer dans Dieppe, mais confrontés aux patrouilles allemandes, ils refluent vers le casino (Voir Plan N°2) et sont faits prisonniers. D'autres franchissant toute la ville, s'infiltrent jusque sur les quais du port (Voir Plan N°2) où ils attaquent un bateau allemand. Entourés, à court de munitions, ils sont faits prisonniers mais dans l’élan, parviennent à fuir et regagne la plage retrouver leurs camarades avec lesquels ils se défendent derrière l'abri précaire qui est en fait le mur qui borde la Promenade. Au milieu d'eux, le capitaine John Weir Foote, aumônier du Royal Hamilton Light Infantry, s’affère auprès des blessés. Il rejoignit le Poste de secours régimentaire qui avait été établi dans une petite dépression de la plage mais qui ne suffisait qu'à abriter quelques hommes. L'action se poursuivit pendant les huit heures suivantes et John Weir Foote quitta cet abri pour faire des injections de morphine, donner les premiers soins et transporter les blessés étendus sur la plage (Voir Plan N°2) jusqu'au Poste de secours. Pendant ces déplacements il s'exposa à l'enfer du feu ennemi et sauva de nombreuses vies grâce à ses efforts. Dans le feu de l'action, à la marée descendante, le Poste de secours fut déplacé à l'abri d'une péniche de débarquement échouée. Le capitaine John Weir Foote transporta sans relâche les blessés de la plage découverte vers la péniche de débarquement. Il en sortit également des soldats blessés lorsque des obus ennemis mirent le feu à leurs munitions. Lorsqu'une péniche de débarquement fit son apparition, il y transporta les blessés du Poste de secours sous des tirs nourris. À plusieurs occasions, cet officier a eu l'occasion de monter à bord, mais il retourna plutôt à la plage, sa principale préoccupation étant les soins à apporter aux blessés et leur évacuation.

Le major-général John Hamilton Roberts a fait également débarquer le Commando "A" des Royal Marines. Le colonel Joseph Picton Phillips à la tête de sa formation s'approche de la côte sous le feu de l’ennemi et se rend compte aussitôt de l'impossibilité de débarquer. Debout sur le pont, il fait signe aux autres embarcations de faire demi-tour afin de se mettre à l'abri de l'écran de fumée. Il s'écroule mortellement atteint. Son geste a sauver une grande partie de ses hommes.
Sergent-major
Lucien Dumais
Insignes de la Royal Marines
Révèrent John Weir Foote
Colonel
Joseph Picton Phillips
Lord Lovat
Quatre heures après que les premières vagues d'assaut ont été débarquées, l'insuccès de l'Opération Jubilee est total en dépit des réussites obtenus par les groupes de Peter Young et de Lord Lovat. C'est aussi une catastrophe stratégique de part la légèreté avec laquelle a été menée cette action et l’improvisation certaine dans la préparation de l’opération ainsi que le manque évident de jugement et de discernement. Dilution des responsabilités et choix néfaste du lieu de débarquement amène à un constat qui ne manquera pas de poser des interrogations à l'état-major allié mais permettra de tirer des leçons pour le débarquement sur les plages normandes deux ans plus tard.
Feu, mort et désolation...
La plage de Dieppe avec ses blessés.
Voir
Plan N°2
La plage de Puys après le raid
La plage de Dieppe après les combats.
Le boulevard le long de la plage de Dieppe.
Voir Plan N°2
REMBARQUEMENT
Mais à Dieppe, le 19 août 1942, Vanquish, nom de code pour l'ordre d'évacuation des plages, est lancé pour 11 heures. Les opérations de rembarquement s'effectueront sous la protection des canons du Calpe et des autres destroyers qui se sont avancés le plus près possible de la plage. (Voir Plan N°2)
La Royal Air Force et la Royal Canadian Air Force multiplient leurs attaques tandis que s'intensifient les tirs de la Flak, la défense antiaérienne allemande. 106 avions ne rejoindront pas leur base au Royaume-Uni.
À Vanquish, à 11 heures, la marée est basse et laisse toute la plage à découvert ; les hommes vont devoir la franchir sans protection pour se jeter à la rencontre des bateaux sauveteurs. Le tir incessant des armes automatiques, celui des mortiers, les explosions d'obus, le hurlement des avions qui attaquent en piqué, les cris des blessés enfin, transforment la plage en un véritable enfer et le repli en carnage.
Fliegerabwehrkanone" ou " Flak
Commando n°4 quittant Vasterival
Embarquement des rescapés à bord
Commando n°4 de retour en angleterre
Blessés de retour en angleterre
Retour du commando n° 3
Casque canadien
Pendant que les soldats regagnent le Royaume-Uni, là-bas, des captifs par centaines entament leur longue marche vers les camps de prisonniers. Les blessés et les morts, eux, gisent sur les plages, là où ils sont tombés, tandis que la mer montante les recouvre peu à peu.
De retour avec un prisonnier allemand
Casquette de la Royal Canadian Air Force
Prisonniers canadiens devant les Tourelles
Voir Plan N°2
Prisonniers canadiens Place de la Barre.
Voir
Plan N°1
Casque allemand
Repas des prisonniers avant
le départ pour les camps
Les prisonniers le long des docks
en marche vers les camps.
Voir
Plan N°1
Casquette de
la Royal Air force
Le raid est terminé



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Bottes hautes
d'officier allemand

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